Mal d'enfant d'Elizabeth Georges

Novembre à Londres. Pluie battante, bien entendu. Deborah Saint-James, qui fait des fausses couches à répétition, est déprimée... A la National Gallery, la vision d'une radieuse Vierge à l'Enfant de Léonard de Vinci lui sape définitivement le moral. Un pasteur qu'elle rencontre au musée l'invite à lui rendre visite dans le Lancashire. Deborah et son mari partent donc pour le Nord, histoire de se changer les idées. Mais, arrivés à destination, ils apprennent que Robin Sage, leur hôte, vient de mourir des suites d'un empoisonnement accidentel. Expert en sciences légales, Simon Saint-James accueille la nouvelle avec scepticisme : l'ingestion accidentelle du poison qui a causé le décès est presque impossible ! Aidé de son vieil ami et complice l'inspecteur Lynley, il décide de mettre la main à la pâte et de reprendre l'enquête qui a été manifestement sabotée par la police locale.

Un très bon roman où la vie privée des personnages est très impactée par l'enquête en cours. Les enfants, grand drame dans la vie de Déborah qui n'arrive pas à être mère malgré ces efforts. La grande question du roman est "que ferait-on pour protéger nos enfants ?" Qu'est-ce qui est le plus important les liens du sang ou les liens du coeur ?"

En tant que parent on peut se poser la question : fait-on une différence entre un enfant à qui on a donné la vie et un enfant que l'on a adopté ? L'aime-t-on parce qu'on lui donne la vie ou parce que jour après jour, on est là près de lui pour l'aider à grandir ? Rien ne sert ici de théoriser ce qui ne peut l'être. Il faut tout simplement vivre la situation.

Je n'ai pas d'enfant mais je pense que je n'arriverais pas à traiter différemment un enfant que j'aurais adopter d'un à qui j'aurais donné naissance. Mais on ne sait pas comment on réagira facé à telle ou telle situation. Tel est le dilemne de Déborah et de Simon.

Thomas n'est pas au mieux non plus : son histoire avec Helen est assez chaotique mais il tient à elle, ça ne fait aucun doute.
Ici, le meurtrier est connu de tous dès le début mais c'est le mobile, bien caché, qui va mener les héros au fin fond de la campagne anglaise.

Un très bon roman encore une fois.