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Totalybrune
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13 février 2011

L'homme de Kaboul de Cédric Bannel

Quand Oussama Kandar, chef de la brigade criminelle de Kaboul, ancien héros de guerre contre les Russes et les talibans, découvre le cadavre de Wali Wadi, il n’imagine pas déclencher l’une de ces séries de minuscules événements qui se terminent en raz de marée. D'après Oussama, l’homme qui gît au milieu de son magnifique salon, une balle dans la tête, ne peut en aucun cas s’être suicidé, comme l’affirme le ministre de la Sécurité. Profondément intègre, opposé à la corruption qui gangrène son pays, Oussama croit en la justice. Par fidélité à ses principes, il refuse de classer l’affaire. Au contraire, en compagnie de ses fidèles adjoints, il s’acharne à remonter les pistes, à exhumer les vérités travesties. Dès lors, il est l’homme à abattre. Une aide inespérée lui vient d’un étrange personnage, mollah Bakir, un taliban sorti d’Oxford sans doute plus dangereux qu’il n’en a l’air.

À l’autre bout du monde, en Suisse, le jeune Nick, analyste dans les services secrets, est lancé sur la piste d’un fugitif, dirigeant d’une entreprise très opaque aux ramifications internationales. L’homme s’est volatilisé avec un rapport secret qui paraît affoler plusieurs gouvernements. Quand il comprend que son organisation assassine des innocents dans sa quête désespérée pour retrouver le fugitif, Nick se révolte. Il découvre les sanglantes tentatives d’élimination dont a été victime, à Kaboul, un certain commissaire Oussama Kandar.

Je voudrais tout d'abord remercier les Editions Robert Laffont et Canalblog pour m'avoir permis de découvrir ce roman.

J'ai passé un moment formidable avec lui. Dès les premières pages on est transportés en Afghanistan. On ressent la peur des habitants (peur des Occidentaux, peur des attentats suicides), des femmes (qui se font insulter voire pire si  elles osent sortir sans Burqa), la peur des soldats américains et d'autres nations venues apportées "la paix" dans ce pays ravagé.

J'avoue que dans le bus, il m'arrivait de jeter des coups d'oeil inquiets à mes voisins ; j'avais tout simplement la trouille que ce qui arrive dans le livre m'arrive à moi.

L'auteur nous plonge dans le quotidien de ce pays au lendemain des attaques du 11 septembre et la traque de Ben Laden.

Son personnage : Oussama (pas facile à porter moi je vous le dis) Kandar est un policier intègre, respecté par les uns et craint par les autres. Pour lui le Général Massoud est une icone. Il veut que son pays redevienne ce qu'il était avant l'invasion des Talibans. Néanmoins, certains préceptes de sa religion sont tenaces en lui. Il est tiraillé entre modernité et tradition.

Je pense très sincèrement qu'un bon nombre d'Afghans partagent l'état d'esprit d'Oussama.

L'autre personnage Nick, lui aussi, est un idéaliste. Il pense travailler pour une organisation qui oeuvre pour le bien. Malheureusement, il va découvrir (à ses dépens) que les apparences pouvaient être trompeuses.

Quant au complot qui se trame, je me suis dit que si ça se trouve ce pourrait être une réalité. Je ne serais pas surprise si un jour un tel scandale voyait le jour au JT.

Reste le personnage du Mollah Bakir : est-ce un gentil, un méchant, les deux mon capitaine ? Chaque lecteur se fera son opinion.

Un conseil : rendez-vous dans votre librairie préférée dès le 3 mars 2011.

 

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