Le vent t'emportera de Jean-Marc Souvira

Août 2003. Le cauchemar recommence. On a retrouvé trois femmes à leur domicile parisien, entravées, le visage lacéré à coups de miroirs brisés. Sur leur corps nu, un morceau de papier reprend une phrase de l’ecchlésiastique exactement comme dans une autre série de meurtres élucidés depuis. Pour le commissaire Mistral et ses hommes, c’est à n’y rien comprendre : le tueur est sous les verrous depuis des mois ! Qui est cet homme qui dort aujourd’hui en prison ? Qui est cet autre qui cavale encore et massacre selon un rituel identique ?

Erreur judiciaire, mimétisme, complot… Dans la touffeur de la canicule, les pistes s’ouvrent et se referment. Déjà, l’avocat réclame la libération de son client, ajoutant encore à la nervosité ambiante. Un élément, quelque part, a forcément échappé aux policiers.
Ils ne se doutent pas que le piège est là, juste sous leurs yeux. Qu’on les observe. De plus près encore qu’ils ne sauraient l’imaginer…

J’ai découvert cet auteur avec Le Magicien. J’avais adoré l’ambiance de ce livre. C’est donc avec hate que je me suis plongée dans son nouvel opus.

On y retrouve le personnage principal, Ludovic Mistral, que l’on a rencontré dans Le Magicien.

L’auteur nous plonge dans le Paris croulant sous la canicule de l’été 2003. Tout le monde tourne au ralenti et on pourrait croire que le mois d’aout va être calme et Ludovic Mistral se dit que la reprise va se faire en douceur.

C’est bien là qu’il se trompe : il va être appelé sur une scène de crime particulièrement violente : une jeune femme est retrouvée assassinée, des morceaux de miroirs enfoncés dans la gorge et les yeux, les mains ligotées.

Bientôt deux nouveaux cadavres sont découverts dans les mêmes circonstances. L’enquête piétine, pas d’indices, pas de liens entre les victimes, rien, zéro, nada.

De plus, Mistral n’est pas tout à fait remis psychologiquement de l’enquête sur le Magicien. Même s’il ne veut pas l’avouer, il en garde certaines séquelles. Tout le monde s’inquiète car il dépérit à vue d’œil. En tout cas c’est l’image que son entourage lui envoie comme un miroir.

Or ici, le miroir est un élément central de l’enquête. Je n’en dirais pas plus car il faut ménager le suspense. Mais tout ce que je peux dire c’est que Jean-Marc Souvira, en tant que commissaire de police, montre aux lecteurs l’ambiance si particulière et mythique du 36 Quai des Orfèvres et que le métier de policiers n’est pas aussi rose que ne veut bien le montrer les séries TV qu’elles soient françaises ou étrangères.

J’ai passé un très bon moment avec ce livre jusqu’à la dernière goutte. La révélation finale est surprenante et pourtant elle est logique car c’est la seule qui explique tout.

Vous aussi plonger au cœur de l’enquête.

Comments

[Taylor]

@ cécibon : bien bien j'ai atteint mon objectif ;)

[CéciBon]

J'avais bien aimé "Le Magicien" aussi. Je me note celui-là. Tu m'as intriguée avec ton billet.

[Taylor]

@ Mya : bonne lecture Mya. Il est très sympa.

[MyaRosa]

On me l'a prêté celui-ci car il me faisait très envie.