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26 août 2012

Interview de Christelle Mercier

Bonjour Christelle,

christelle mercier 2



Totalybrune et moi-même vous remercions de répondre à nos petites questions.

Pour commencer, en quelques mots, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

J’ai 36 ans, maman célibataire de trois enfants et je suis originaire d’Orléans. J’ai eu plusieurs parcours professionnels en ayant un regret : ne pas pouvoir être médecin légiste en raison de mon aversion très forte pour le sang et aussi parce les études n’étaient pas vraiment ma tasse de thé. (rires)

Vous êtes journaliste, est-ce que cette profession vous influence dans votre travail d’écriture ?

Cela a une influence par le fait que je rencontre énormément de personnes différentes, mon travail en lui-même est complétement différent de mes écrits, je ne traite pas de sujets aussi graves (heureusement) mais, les différentes cultures et classes sociales sont très enrichissantes.

Vous vous passionnez pour la médecine légale et les serials killers, d’où vous viennent ces intérêts ?

C’est un métier que j’aurais aimé exercé. J’aimais l’idée que même après la mort, un corps est capable de raconter une histoire, de pouvoir percer ses secrets. La médecine est une science que j’admire beaucoup. J’ai très vite plongé dans les polars en lisant Patricia Cornwell, la psychologie des tueurs en série est quelque chose de fascinant dans le sens où elle touche plusieurs milieux sociaux, qu’il est difficile de déterminer quelle personne passera à l’acte. Et puis en 2004, j’habitais une petite ville. (C’est une histoire qui m’a profondément marqué)Un matin j’ai conduis ma fille à l’école qui n’avait que trois ans à l’époque. Il y avait du monde plus que d’habitude, des policiers devant la maternelle. J’ai appris ce jour-là qu’un des camarades de ma fille était décédé. Sa mère avait placé l’enfant dans un sac de sport et laissé sur la voix de chemin de fer. Il n’allait plus à l’école depuis presque un mois. J’ai su que ce petit garçon de trois ans, pesait l’équivalent d’un bébé de neuf mois. Il est mort des suites de négligence, de faim. Cette maman était dépressive, isolée mais je n’ai pas compris comment on pouvait en arrivé à tuer son propre enfant. J’ai commencé à m’intéresser à ces cas d’infanticide, et les sérials killers.

The Hunter se déroule aux Etats-Unis, plus exactement à Fort Knox, lieu hautement sécurisé s’il en existe sur cette planète. Comment est née l’idée de situer l’action à cet endroit ?

Ma grand-mère vit aux États-Unis, je suis partie là-bas en 2010 avec mes enfants. Mon grand-père qui avait fait le Vietnam est enterré au cimetière Américains  de Fort Knox. C’est une ville habitée par une majorité de soldats et j’ai pu y pénétrer grâce à ma grand-mère qui a l’habitude de faire ses achats dans le camp. J’ai été impressionné par cette sécurité maximale dont je fais référence dans The hunter. Il m’a fallu deux heures pour obtenir un pass après avoir subi un interrogatoire surtout qu’à l’époque, les attentats du 11 septembre étaient encore bien ancrés dans les esprits. C’est assez contradictoire de voir ces armes vendues légalement, ces crimes qui font la une tous les jours, et de voir un type menotté aux poignets parce qu’il a jeté un mégot de cigarette dans la rue. Ils ont un système judiciaire qui est complétement différents de nous et c’est ce qui m’a donné l’idée du livre.


Votre serial killer s’en prend à des enfants très jeunes, de façon particulièrement atroce. En tant que femme, et peut-être mère, il est assez étonnant que vous ayez choisi le sujet de la pédo-criminalité.  Comment est née cette histoire ?

Depuis cette affaire en 2004 dont je fais référence dans la précédente question, j’ai étudié pendant trois ans ces cas d’infanticide, de crimes. Aux États-Unis, la liberté d’expression est telle que vous pouvez avoir accès au compte-rendu des procès, des rapports d’autopsie. Lors de notre voyage, tous les jours il y avait des alertes enlèvements, des disparitions. Etant maman célibataire avec trois enfants, c’est un sujet qui me touche profondément. Je ne conçois pas qu’on puisse faire du mal à un être innocent et fragile.  Je protège les miens, les mets en garde contre le danger car cela peut toucher n’importe qui. Des pédophiles, des personnes malsaines, il y en a partout, parfois plus proche qu’on ne le pense. Nous n’abordons pas le sujet quotidiennement mais au cours de mon travail de journaliste, j’accompagne la police municipale dans les écoles, les collèges pour favoriser la prévention sur les dangers que les enfants peuvent rencontrés.

Le monde du polar et du thriller semble relativement masculin. Quelles sont les atouts d’une femme dans l’écriture de ce genre de littérature ?

En tant que femme, j’essaie d’apporter une sensibilité dans mes écrits, de décrire des émotions aussi proches de la réalité et je crois que dans The hunter, le lecteur le ressent aussi. C’est ce qui donne peut-être tout le côté oppressant du livre.


Merci encore d’avoir répondu à nos questions. Pour terminer, avez-vous quelques mots pour nos lecteurs ?

Merci simplement d’être là chaque jour avec moi, de me soutenir et apprécier mes écrits.

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Commentaires
T
oui merci Christelle et merci Cécile ;)
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C
Encore une fois, nous avons eu la chance d'obtenir cette interview. Encore merci, Christelle.
Répondre
Totalybrune
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