Délivrance de Jussi Adler Olsen
A Wick, aux confins de l’Ecosse, une bouteille en verre dépoli traine depuis des années sur le rebord d’une fenêtre du commissariat. A l’intérieur, une lettre que personne n’a remarquée. Et quand on l’ouvre enfin, personne ne se préoccupe non plus de savoir pourquoi les premiers mots, Au secours, sont écrits en lettres de sang et en danois… La lettre finit par arriver sur le bureau des affaires classées de Copenhague où l’inspecteur Carl Mørck croit à une mauvaise plaisanterie.
Mais quand Carl et ses assistants, Assad et Rose, commencent à déchiffrer le message, ils réalisent qu’il a été écrit par un jeune garçon enlevé avec son frère dans les années 90. Ce SOS serait leur dernier signe de vie. Qui étaient-ils ? Pourquoi leur disparition n’a-t-elle jamais été signalée ? Sont-ils encore en vie ? Carl et Assad progressent lentement dans l’univers glacé et calculateur du kidnappeur pour découvrir que le monstre est encore en activité.
Délivrance est le troisième volet des aventures du Département V. Après Misérocorde et Profanation, le commissaire Carl Morck et de ses deux assistants aussi différents l’un de l’autre que complémentaires : Assad et Rose reviennent pour une nouvelle aventure.
C’est donc grâce à l’opération des Jeudis Critiques d’Entrée Livre que j'ai découvrir ce troisième volet.
Autant Profanation m'a ennuyé, autant Délivrance m'a réconcilié avec l'auteur. Le Département V se voit confier une enquête qui s'avère difficile. Une bouteille jetée à la mer a été retrouvée dans un filet de pêche en Ecosse. Le message rédigé en danois atterrit tout naturellement sur le bureau de Carl Morck.
Le message ne datant pas d'hier, il est difficile à déchiffrer et petit à petit, les enquêteurs vont découvrir un bouleversant SOS. Cependant, une question demeure : depuis sa rédaction, que s'est-il passé ?
Il faudra conjuguer le flair d'Assad, qui n'a pas son pareil pour dénicher le petit détail qui aura échapper au commun des mortels et la pugnacité de Rose pour aller au bout de cette enquête. Ils ne seront pas trop de trois car le tueur qu'ils pourchassent est particulièrement retors et prudent, pour preuve il ne s'est pas encore fait pincer.
L'enquête a du rythme et on en apprend un peu plus sur le caractère des personnages : Rose qui, sous ses dehors excentriques, a un coeur chamallow, Assad protège sa vie privée comme personne et Carl continue de se battre contre sa culpabilité envers son ex compère, Harry, paralysé à la suite d'une affaire ayant mal tourné.
La fin est arrivée un peu vite mais les derniers mots donnent une petite touche d'espoir.
Les 669 pages sont passées comme une lettre à la poste tellement l'action est dense et prenante. Je dois remercier Assad et ses proverbes incongrus qui m'ont fait éclater de rire alors que l'ambiance du livre de s'y prêtait pourtant pas.