Le grand coeur de Jean-Christophe Rufin

 

Dans la chaleur d'une île grecque, un homme se cache pour échapper à ses poursuivants. Il évoque sa vie et tente de démêler l’écheveau de son incroyable destin. Fils d'un modeste pelletier, il est devenu l’homme le plus riche de France. Il a permis à Charles VII de terminer la Guerre de Cent ans. Il a changé le regard sur l'Orient, accompagnant le passage des Croisades au commerce, de la conquête à l’échange. Comme le palais auquel il a laissé son nom, château médiéval d’un côté et palais renaissance de l’autre, c’est un être à deux faces. Il a voyagé à travers tout le monde connu, aussi à l’aise dans la familiarité du pape que dans les plus humbles maisons. Parmi tous les attachements de sa vie, le plus bouleversant fut celui qui le lia à Agnès Sorel, la Dame de Beauté, première favorite royale de l’Histoire de France, disparue à vingt-quatre ans. Au faîte de sa gloire, il a connu la chute, le dénuement, la torture puis, de nouveau, la liberté et la fortune. Cet homme, c’est Jacques Cœur. Il faut tout oublier de ce que l'on sait sur le Moyen Âge et plonger dans la fraîcheur de ce livre. Il a la puissance d'un roman picaresque, la précision d’une biographie et le charme mélancolique des confessions.

Décidément la sélection du Prix Océanes a été celle de la découverte.

Nous voici revenus au temps du Moyen Age (pétard ça remonte loin). On va découvrir la vie d’un homme qui a énormément compté lors du règne de Charles VII, Jacques Cœur.

Enfant, il va faire une rencontre avec un client de son père qui lui avait amené un léopard. Le jeune Jacques comprend que l’essentiel est ailleurs.

Marié très jeune, il va tenter de se faire un nom avec l’aide de son beau-père qui l’initie à l’argent. Mais sa plus grande découverte, il l’a fait lors d’un voyage en Orient où il a vu toute la richesse commercialisée et commercialisable.

En rentrant au pays il n’aura de cesse de lancer un grand commerce et le roi l’y aidera. Les deux hommes vont s’apporter mutuellement les moyens de réussir leurs ambitions : le Roi mettra un terme à la Guerre de Cent Ans et Cœur gagnera en prestige et en renom.

Que ne serait l’histoire sans une grande histoire d’amour ????? Agnès Sorel, la femme la plus belle du royaume et favorite du Roi va faire chavirer « le grand Cœur ».

Ils vivront une passion dévorante dans tous les sens du terme. Réalité ou fiction telle est la grande question ? Mais pourquoi pas ? La question est ouverte à tous les possibles. Une belle femme et un homme influent ne peuvent éviter de succomber l’un à l’autre.

D’ailleurs, la dame figurant sur le bandeau du livre, c’est elle :

 

Portrait réalisé par Fouquet

Ce portrait démontre toute la beauté et la sensualité de la dame, bien évidemment ce sont les canons de beauté de l’époque. Mais la façon dont elle est peinte nous montre tout l’appétit charnel qu’elle pouvait dégager.

Comme tous les grands hommes à leur apogée et qui ont lié cause commune avec un monarque, la chute n’en est que plus rude.

Un roman très dense qui s’étend sur plusieurs décennies servi par la plume très agréable de Jean-Christophe Rufin. Une fois le livre refermé, il est très difficile de revenir au XXIè siècle.

Comments

[Taylor]

@ Dorsi : oui et là je dois dire qu'il nous fait partir très loin.

[Dorsi]

J'aime bcp Ruffin qui nous fait tjs voyager

[Taylor]

@ Mélusine : je suis sure qu'il te plairait ma cocotte.

[Mélusine]

Ta critique donne envie!

[Taylor]

@u vieux bougon : merci de votre passage par ici.