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Totalybrune
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7 mai 2013

Purgatoire des innocents de Karine Giebel

giebel-purgatoire

Je m’appelle Raphaël, j’ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux.

Avec mon frère, William et deux autres complices, nous venons de dérober trente millions d’euros de bijoux.

Ça aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang.

Deux morts et un blessé grave.

Le blessé, c’est mon frère. Alors, je dois trouver une planque sûre où Will pourra reprendre des forces.

Je m’appelle Sandra.

Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide.

Ou plutôt, quelque chose est né ce jour là….

Je croyais avoir trouvé le refuge idéal.

Je viens de mettre les pieds en enfer.

Quelque chose qui marche et qui parle à ma place.

Et son sourire est le plus abominable qui soit….

Je remercie chaleureusement les Editions Fleuve Noir de m’avoir plongé dans le nouveau roman de Karine Giebel.

J’avais adoré Jusqu’à ce que le Mort nous unisse mais aussi les Morsures de l’Ombre, Terminus Elicius et Meurtres pour Rédemption.

Karine Giebel joue avec les apparences qui peuvent être trompeuses. Purgatoire des innocents n’échappe pas à la règle.

Après le fiasco de leur braquage, Raphaël et sa bande décide de se mettre au vert en attendant que son frère se rétablisse. Ils établissent leur camp de fortune chez Sandra, vétérinaire de son état. Ils profitent donc de l’absence du mari de celle-ci pour régler leurs petites affaires.

Sandra apparait comme une petite chose fragile totalement perdue sans la présence de son homme et livrée à la merci de ces étrangers. La réalité est toute autre lorsque ledit mari rentre chez lui avec une surprise dans sa voiture.

Il s’avère qu’ils n’ont pas trouvé refuge dans une maison tranquille mais dans l’antre d’un monstre. Et encore, le terme monstre n’est pas assez fort pour décrire cet homme. Est-ce encore un homme ? Dépourvu d’humanité, d’empathie, de pitié, il brise des vies comme il respire.

Il appuie là où ça fait mal, trouve les failles, les points faibles et s’en sert pour arriver à ses fins. A chaque page, on croit qu’il ne peut pas aller plus loin, c’est se tromper lourdement.

Tous les personnages ont un rôle important : Raphaël, l’homme fort, le grand bandit, le roc ; son frère Will qui voit en son frère le père qu’il n’a jamais eu, Sandra que la vie n’a pas épargné et dont l’histoire est distillée au compte goutte, Jessica qui va grandir beaucoup trop vite.

Karine Giebel signe un livre terriblement angoissant, prenant aux tripes et faisant s’interroger sur l’homme. Peut être que chacun d’entre nous à croiser ce genre de type sans y prêter attention, ils ont l’art de se fondre dans la masse : gentil, poli, toujours souriant, agréable. Cette façade cache bien souvent des êtres malveillants et les pires prédateurs que l’espèce ait pu concevoir.

Le purgatoire des innocents pourrait être l’antichambre de l’enfer et si on arrive à en sortir, c’est pour être transformé à jamais.

Malgré toute l’horreur subie par les personnages, il est impossible de refermer le livre avant d’en connaitre la fin. Vous allez l’ouvrir et quand vous le fermerez vous verrez que le temps aura coulé sur vous telle une chute d’eau.

Ressortirez-vous indemne de cette lecture ?

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Commentaires
T
@ Cécile: oh oui alors il faut un bon thé bien chaud pour se remettre au minimum
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C
Glaciale, la cascade, très glaciale.
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T
@ Karine : donc tu vas te procurer celui-ci ;)<br /> <br /> <br /> <br /> En revanche, prévois quelque chose de léger à lire après....
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K
Tu m'as tentée :)<br /> <br /> Et je n'ai pas encore lu de titres de cette auteure donc...
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T
@ Zina : oui je me suis sentie en apnée du début à la fin.
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Totalybrune
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