La hyène de John Henry

La hyène est le seul animal capable d’une telle violence envers sa propre espèce. Elle avait puisé dans sa laideur presqu’irréelle une frustration devenue une violence sans limite, surtout envers les gueules immondes de ses congénères. Elle n’avait pas pitié la hyène.
J’étais là, allongé, nu pratiquement, sous un ciel laiteux et une lumière blanche. Dans ce bunker plat et immense, au milieu de ces gens armés, il n’y avait rien à faire, qu’à boire du Old rip van winkle, à se faufiler entre les cuisses, à se trainer de table en table, dans les plus hauts buildings de la ville, à se perdre dans cette piscine vide. Et puis tout a changé, sans que je comprenne comment, sans que je comprenne pourquoi. Je suis parti. On m’a dit de fuir, je ne savais pas quoi. Et j’ai erré dans ces plaines désertiques, dans ces villes laides et brunes, dans ces forêts hautes, sans personne désormais. Jusqu’à devenir une hyène.

Je suis tombée un peu par hasard sur ce court roman par le biais de Bookly.

Le narrateur a commis un crime affreux, il est en prison en attente de son exécution.

Afin de laisser une trace, il va écrire son histoire. Tout au long du livre, l’homme nous apprend comment il en est arrivé à cette extrémité.

Je n’ai eu aucune empathie pour lui j’ai éprouvé un sentiment de malaise vis-à-vis de lui tout au long de ma lecture. J’ai compris pourquoi il en est arrivé là mais de là à dire que cela l’excuse pour autant, je ne le pense pas.

En revanche, le style de l’auteur est très fluide. Il y a peu de dialogues, ça m’a un peu gêné au début car j’aime bien quand ça bouge entre les différents protagonistes mais je m’y suis habituée.

Si vous voulez défendre le projet de l’auteur, rendez vous ici.

Et si je ne vous ai pas convaincu, je laisse l’auteur lui-même avoir le dernier mot.

Comments

[Taylor]

@ Cécile : oui le personnage et l'ambiance y sont pour beaucoup

[Cécile]

Il a l'air étrange, ce roman.