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Totalybrune
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8 décembre 2013

Zulu de Caryl Férey

zulu

Enfant, Ali Neuman a fui le bantoustan du KwaZulu pour échapper aux milices de l'Inkatha, en guerre contre l'ANC, alors clandestin. Même sa mère, seule rescapée de la famille, ne sait pas ce qu'elles lui ont fait... Aujourd'hui chef de la police criminelle de Cape Town, vitrine de l'Afrique du Sud, Neuman doit composer avec deux fléaux majeurs : la violence et le sida, dont le pays, première démocratie d'Afrique, bat tous les records.
Les choses s'enveniment lorsqu'on retrouve la fille d'un ancien champion du monde de rugby cruellement assassinée dans le jardin botanique de Kirstenbosch. Une drogue à la composition inconnue semble être la cause du massacre. Neuman qui, suite à l'agression de sa mère, enquête en parallèle dans les townships, envoie son bras droit, Brian Epkeen, et le jeune Fletcher sur la piste du tueur, sans savoir où ils mettent les pieds... Si l'apartheid a disparu de la scène politique, de vieux ennemis agissent toujours dans l'ombre de la réconciliation nationale...

La sortie du film adapté de ce roman m'ayant rattrapé et la bande ci après m'ayant donné l'eau à la bouche

ZULU - Bande-annonce VO

J'ai donc attaqué le roman de Caryl Férey. L'Afrique du Sud, meurtrie par l'Apartheid et ravagée par la violence, est le théatre d'un meurtre d'une rage encore jamais vu : une jeune fille est retrouvée massacrée et méconnaissable.

Deux flics sont chargés : l'un noir, hanté par les exactions que lui et sa famille ont subi, l'autre blanc, révolté par tout ce qui s'est passé durant l'Apartheid.

Ce sont deux personnages forts avec un lourd passé mais ils sont unis dans une inconmensurable amitié, faisant fi de tous les mépris, des apparences mais surtout du passé.

Caryl Férey ne les épargne pas, ils en prennent plein la poire et le lecteur aussi. Dès les premières pages, le ton est donné et malgré l'horreur des crimes, j'ai suivi les deux protagonistes dans leur enquête. Ce ne sont pas des héros lisses et sans saveur, ils ont des failles, nombreuses mais cela les rend profondément humains.

Le pays est également un personnage à part entière avec ses traditions et ses peuples si différents mais qu'une force incroyable unit.

C'est un roman très noir mais on ne peut que dévorer ces pages jusqu'à la dernière tellement c'est intense. Ce roman a largement mérité tous les prix qui l'ont récompensé. Caryl Férey est doué mais ça, je n'en ai jamais douté.

Alors que je lisais ce livre, un grand homme nous a quitté : Nelson Mandela, le symbole du renouveau de l'Afrique du Sud et du combat pour la liberté.

Adieu Madiba.

 

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Commentaires
T
@ Cécile : oui copine à lire absolument sinon barbecue sur la plage... ;)
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C
Mais quelle intensité dans toutes les pages de ce roman... A lire absolument si ce n'est déjà fait
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T
@ Gruz : oui effectivement. L'esprit de Mandela n'était pas loin de moi à ce moment.
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G
tu as lu ce roman à un moment clé de l'histoire de l'Afrique du Sud. Tu as su faire passer tes émotions. Merci ;-)
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