L'assassinat d'Hicabi Bey d'Alper Caniguz

Alper Kamu est un curieux petit garçon qui s’est promis de résoudre un meurtre commis dans son quartier à Istanbul. Il a trouvé Ertan le Timbré à côté du cadavre encore chaud d’Hicabi Bey, policier à la retraite, la télévision allumée à plein volume, mais le cinglé du voisinage était plutôt là pour regarder l’équipe du Besiktas perdre en Ligue des champions. Déjà tête à claques d’existentialiste, Alper le désormais détective va sécher la maternelle et balader son revolver en plastique Dallas Gold dans une mégapole bigarrée, pleine d’amantes fatales, d’épiciers lyriques et de directeurs sournois…

L’Assassinat d’Hicabi Bey n’est peut être pas une énigme métaphysique, mais ça y ressemble. Sauf qu’on rit beaucoup et que, à la fin, on a la réponse.

Quel drôle de roman que voilà. Le personnage est à lui tout seul un roman : Alper Kamu est un petit garçon de 5 ans surprenant, et encore, je crois que le mot est faible.

Philosophe à ses heures perdues, au gré de ses pérégrinations, il va enquêter sur le meurtre d’un de ses voisins n’écoutant que son courage mais surtout son envie d’éviter l’école.

Qu’un enfant de 5 ans soit surdoué, je veux bien l’admettre, ceci étant le trait est très grossier par moment dans ce roman. A tel point que parfois le personnage n’est plus crédible.

Le quotidien de ce petit garçon est riche : entre les jeux avec les copains, les rivalités entre bandes de quartiers, Alper doit en plus gérer une crise parentale.

J’ai quand même apprécié ce roman et le cheminement qu’a eu Alper pour découvrir le fin mot de l’histoire est pour le moins peu conventionnel. Personnellement je n’ai rien vu venir.
N’oublions pas qu’il s’agit d’un enfant de 5 ans et bien qu’il soit très mur pour son âge, il lui vient des réflexions de petit garçon qu’il reste et elles m’ont fait beaucoup rire.

Les Editions Mirobole continuent de nous faire découvrir des pépites tapies dans l’ombre.

Comments

[Taylor]

@ Cécile : c'est une expérience à tenter. C'est déconcertant mais on se laisse prendre au jeu.

[Cécile]

J'avoue que je ne sais pas trop quoi en penser. Ca a l'air assez déconcertant.