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Le lieutenant Paik Dong Soo, évadé de l’enfer de Corée du Nord grâce à son ami journaliste Seth Ballahan  a réussi à exfiltrer sa femme et son fils en transitant par la Chine.

Il gagne finalement New York où il tente de se construire une nouvelle vie.

Mais passer d’une vie d’officier de renseignement aux méthodes radicales à une existence de petit commerçant de Manhattan se révèle impossible.

Dans le même temps, la police de New York doit faire face à une série d’enlèvements et de meurtres dans la communauté chinoise. Des crimes d’autant plus odieux qu’ils mettent en scène des enfants.

Incapable de recueillir le moindre renseignement fiable, la police décide de faire appel à Paik…

Jean-Luc Bizien donne vie pour la première fois à un personnage fascinant, issu de « l’autre monde », celui de la Corée sanglante.

On l'attendait depuis longtemps : enfin Seth Ballahan revient. Après son dernier périple en Corée du Nord, il est revenu à New York. Rédacteur en chef d’un grand journal, il a promis à sa femme de dénicher des scoops sans mettre sa vie en péril.

Mais Seth est un chasseur, il ne peut faire refluer sa nature très longtemps. Lorsque des enfants disparaissent sans laisser de traces, son instinct lui dit que c’est une affaire énorme et qu’il se doit d’enquêter dessus.

Paik Dong Soo a quitté la Corée du Nord avec sa femme et son fils. Grace à son ami Ballahan, il a pu commencer une nouvelle vie aux Etats-Unis. Mais il a du mal à s’y faire. Coupé de son environnement naturel, il dépérit. Quand on lui demande d’enquêter sur les disparitions d’enfants qui ont eu lieu dans le quartier, le guerrier qui sommeille en lui va se réveiller, lui donnant enfin un but.

Seth et Paik vont donc reformer leur duo afin d’arrêter la vague meurtrière de l’homme qui se cache derrière tous ces méfaits : The Ace. La psychologie de ce personnage est effrayante. Son mode opératoire est extrêmement précis et détaillé. L’auteur a du très certainement s’éclater à construire une ambiance angoissante à souhait.

Le lecteur n’est pas au bout de ses peines, il se pourrait bien qu’ils reconnaissent un personnage très connu de la littérature du thriller. Au début, il semble étrange de le voir là alors que ce n’est pas son créateur qui le fait parler et le met en scène. Mais on a tellement de plaisir à le retrouver qu’on se laisse vite entrainer par l’intrigue.

L’auteur a fait beaucoup d’autres clins d’œil tout au long des pages, je vous laisse la surprise de les découvrir.

Dans le Berceau des ténèbres, la Corée du Nord n’est plus l’élément central comme elle l’a pu l’être dans les deux opus précédents, mais elle reste un fil conducteur entre les personnages principaux.

L’histoire est très documentée et les personnages sont complexes. L’histoire tient en haleine jusqu’au bout achevant la boucle initiée il y a quelques temps.

Peut-être retrouverons-nous certains personnages dans d’autres romans car, à mon sens, nous n’en avons pas encore terminé avec eux. En tout cas je le souhaite.

Merci Jean-Luc pour nous avoir entrainé dans ce pays si peu connu et fait frémir avec le talent que l’on te connait.