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20 novembre 2015

Victor Hugo vient de mourir de Judith Perrignon

Victor Hugo

« La nouvelle court les rues, les pas de porte et les métiers, on entend l’autre dire qu’il est mort le poète. Vient alors cette étrange collision des mots et de la vie, qui produit du silence puis des gestes ralentis au travail. L’homme qui leur a tendu un miroir n’est plus là. Tout s’amplifie, tout s’accélère. On dirait qu’en mourant, qu’en glissant vers l’abîme, il creuse un grand trou et y aspire son temps, sa ville… » La mort de Victor Hugo puis les funérailles d’État qui s’annoncent déclenchent une véritable bataille. Paris est pris de fièvre. D’un événement historique naît une fable moderne, un texte intime et épique où tout est vrai, tout est roman.

Paris, 1885, toute la vie retient son souffle. Victor Hugo est sur le point de s’éteindre. Plus que la mort d’un homme, c’est tout un symbole qui va disparaitre.

Lui qui a défendu la liberté, les apatrides et tous les opprimés, sa mort fait l’objet de toutes les convoitises. Qui s’occupe des funérailles ? Où va-t-il être enterré ?

La facette publique de cet homme va prendre le pas sur le père et le grand-père qu’il était. La famille est très en retrait dans ce roman. Bien sur, elle est très affectée de cette perte mais cette douleur semble bien moindre par rapport aux conséquences politiques et sociales qu’elle va avoir sur le peuple parisien.

La plume de Judith Perrignon nous transporte directement dans le Paris de l’époque. On pourrait fermer les yeux et s’y croire. Elle nous décrit simplement comment un évènement purement privé peut prendre des proportions énormes et qui dépassent les proches.

J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur et je pense que je lirais ces autres ouvrages.

 

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