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Totalybrune
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27 janvier 2016

Grossir le ciel de Franck Bouysse

grossir le ciel

L'abbé Pierre vient de mourir. Gus ne saurait dire pourquoi la nouvelle le remue de la sorte. Il ne l'avait pourtant jamais connu, cet homme-là, catholique de surcroît, alors que Gus est protestant. Mais sans savoir pourquoi, c’était un peu comme si l' abbé faisait partie de sa famille, et elle n’est pas bien grande, la famille de Gus. En fait, il n'en a plus vraiment, à part Abel et Mars. Mais qui aurait pu raisonnablement affirmer qu'un voisin et un chien représentaient une vraie famille ? Juste mieux que rien. C'est justement près de la ferme de son voisin Abel que Gus se poste en ce froid matin de janvier avec son calibre seize à canons superposés. Il a repéré du gibier. Mais au moment de tirer, un coup de feu. Abel sans doute a eu la même idée ? Non. Longtemps après, Gus se dira qu'il n’aurait jamais dû baisser les yeux. Il y avait cette grosse tache dans la neige. Gus va rester immobile, incapable de comprendre. La neige se colore en rouge, au fur et à mesure de sa chute. Que s’est-il passé chez Abel ?

Dans ce court roman, Franck Bouysse réussit à créer une ambiance lourde et pesante.

Dans un hameau retiré de tout et de tous vit Gus, un fermier dans le genre très discret qui apprécie sa tranquillité et souhaite plus que tout que cela se maintienne. Ses seuls contacts restent son chien et un de ses voisins, Abel.

Ils ont su développer une relation amicale, en tout cas cela y ressemble. Depuis quelques temps, Gus a été le témoin d’évènements bizarres qui troublent sa quiétude. De plus, il semble qu’Abel adopte un comportement étrange depuis lors. Et si c’était lié ?

Ce roman se concentre sur ces deux personnages au passé lourd. Ils ont su se trouver et s’accorder un semblant de soutien dans ce hameau perdu.

C’est une histoire d’hommes, de silences, de non-dits et de secrets.

On ne peut pas ne pas ressentir quelque chose en lisant ce roman. On en ressort essoré mais d’autant plus vivant.

 

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