Tu comprendras quand tu seras plus grande de Virginie Grimaldi
Quand Julia débarque comme psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, elle ne croit pas plus au bonheur qu’à la petite souris. Pire, une fois sur place, elle se souvient qu’elle ne déborde pas d’affection pour les personnes âgées. Et dire qu’elle a tout plaqué pour se sauver, dans tous les sens du terme. Au fil des jours, Julia découvre que les pensionnaires ont bien des choses à lui apprendre. Difficile pourtant d’imaginer qu’on puisse reprendre goût à la vie entre des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au cœur brisé… Et si elle n’avait pas atterri là par hasard ? Et si l’amour se cachait là où on ne l’attend pas ? C’est l’histoire de chemins qui se croisent. Les chemins de ceux qui ont une vie à raconter et de ceux qui ont une vie à construire. C’est une histoire d’amour(s), une histoire de résilience, une ode au bonheur. Un humour décapant, des personnages attachants et une profonde humanité. En le refermant, on n’a qu’une envie : celle de se délecter des petits bonheurs qu’offre la vie.
Dès les premières pages, j’ai su que j’allais aimer Julia et les pensionnaires des Tamaris. Julia arrive la bas un peu par hasard pour oublier les drames qu’elle a traversés récemment, les vieux ne sont pas sa tasse de thé mais après tout un job est un job non ?
Mes « ses » petits vieux vont très vite lui faire changer d’avis : tous ont une histoire, un passé et arrivés à leur âge, ils prennent la vie comme elle vient et en savoure chaque instant.
Petit à petit et à leur contact, Julia va mettre un baume sur ses blessures et relever la tête.
Virginie Grimaldi a l’art de nous faire monter les larmes aux yeux et à la phrase d’après rire aux éclats. J’ai même pleuré à chaudes larmes à la fin (j’étais dans la salle des urgences, je ne vous raconte pas le malaise quand les gens qui patientaient à côté de moi s’en sont aperçus…). Cette fin a été d’ailleurs été subtilement amenée car je n’ai rien vu venir du tout.
On quitte les personnages avec un peu de tristesse, on était bien aux Tamaris avec les cours de gym douce (ouille), les concerts de Franck Michael (attention aux jets de gaine !) et les répliques fracassantes (ce garçon a des yeux à faire péter les bretelles de soutif), vous ne pourrez pas dire que vous vous êtes ennuyés.
La plume de Virginie Grimaldi est rafraichissante et bienfaisante. A lire absolument.