dernier hyver

Août 415 après J-C. : La ville d'Alexandrie s'assoupit dans une odeur âcre de chair brûlée. Hypatie, philosophe et mathématicienne d'exception, vient d'être massacrée dans la rue par des hommes en furie, et ses membres en lambeaux se consument dans un brasier avec l'ensemble de ses écrits.
Cet assassinat sauvage amorce un engrenage terrifiant qui, à travers les lieux et les époques, sème la mort sur son passage. Inéluctablement se relaient ceux qui, dans le sillage d'Hypatie, poursuivent son grand oeuvre et visent à accomplir son dessein.

Juillet 2018 : Marie, jeune biologiste, stagiaire à la police scientifique, se trouve confrontée à une succession de meurtres effroyables, aux côtés de Marc Brunier, homme étrange et commandant de police de la « crim » du Quai des Orfèvres. Peu à peu, l'étudiante découvre que sa propre vie entre en résonance avec ces meurtres.
Est-elle, malgré elle, un maillon de l'histoire amorcée à Alexandrie seize siècles auparavant ? Quel est ce secret transmis par Hypatie et au coeur duquel se retrouve Marie ? L'implacable destin peut-il être contrecarré ou « le dernier Hyver » mènera-t-il inéluctablement l'humanité à sa perte ?


Je ressors de ce livre complètement sonnée. Pour un premier roman, c’est du lourd du très lourd !
Il faut s’accrocher car durant les quelques 600 pages du roman, vous allez voyager dans le temps et croiser du beau monde : Léonard de Vinci, Voltaire, Newton, Elizabeth 1ère d’Angleterre et j’en passe.


Qui pourrait imaginer que l’assassinat d’Hypatie, femme exceptionnelle pour son époque aurait des répercussions quelques deux mille ans plus tard ? qui pourrait  également imaginer que le texte qu’elle avait commencé à rédiger serait transmis de génération en génération jusqu’à notre époque ?


Les chapitres du passé nous expliquent le chemin qu’a parcouru le « livre » et la transition avec le présent est très fluide ; on a vraiment l’impression que tout s’imbrique parfaitement.
Dans ce roman il y en a vraiment pour tous les gouts : science, philosophie, histoire. Il est très difficile de classer ce roman car il touche vraiment à tout.


A chaque page, comme les héros, le lecteur ne sait pas du tout où il va mettre les pieds mais cela ne gêne pas tant on veut connaitre le fin mot de l’histoire.
Pour son premier roman, Fabrice Papillon a développé une écriture riche et extrêmement documentée. Je n’ose imaginer toutes les heures de recherche qu’il a du rassembler pour écrire ce roman.
Le roman est si riche qu’il n’y a pas qu’une seule fin, l’auteur en a choisi une, j’en aurais bien vu une autre mais c’est aussi cela le plaisir de lire c’est aussi de faire fonctionner son imagination.


Est-ce que le dernier Hyver est purement une œuvre de fiction ou le pari fou qui est le cœur du roman a un fond de vérité ?
En tout cas, j’espère que le dernier Hyver ne restera pas unique et que Fabrice Papillon continuera à nous faire voyager par les mots.