Les mal aimés de Jean-Christophe tixier

1884 : Une maison d’éducation surveillée ferme ses portes. Des adolescents décharnés quittent le bagne sous le regard des paysans qui sont aussi leurs geôliers.
Quinze ans plus tard, l’ombre du bâtiment plane toujours. Les habitants ont beau feindre de l’ignorer, les terribles souvenirs qu’il contient continuent d’étouffer leur communauté. Aussi, lorsqu’une jument se putréfie ou qu’un troupeau de chèvres est décimé par une maladie, il faut des responsables. Les habitants, tous coupables ou complices de monstruosités, s’accusent du mal qui rôde. Dans ce chaos, c’est aussi l’itinéraire de Blanche, une jeune-fille abusée par son oncle, qui tente d’échapper au fatalisme et à la violence à laquelle elle est destinée.
Nous sommes aux confins des Cévennes, là où la religion règne en maître. Là où la terre est dure et le climat rude.

J'ai rencontré l'auteur au Festival Polar à la plage il y a une dizaine de jours et j'ai eu envie de me plonger dans son dernier roman publié aux Editions Albin Michel. L'auteur place son roman dans les Cévennes et traite d'un sujet méconnu encore : l'existence de bagne pour enfant sur le territoire français.

15 ans après la fermeture du bagne, il semble qu'une malédication plane encore sur le village. Alors qu'une maladie fulgurante touche les animaux du village, les langues se délient et les esprits s'échauffent.

Chaque chapitre se rapporte à un des personnages jeune ou moins jeune et peu à peu on comprend l'esprit du prologue.

L'auteur a su décrire une ambiance pesante où l'ombre du bagne plane encore sur les esprits si fort que peu ont tourné la page et vivent encore avec les conséquences de leurs actes.

J'ai découvert un auteur qui plusieurs atouts dans sa manche dont celle d'un conteur qui arrive à rendre leurs ames à tous ces enfants disparus dans l'indifférence générale bien que beaucoup en savaient plus qu'ils ne voulaient bien le dire.

Je me souviendrais longtemps de ces mal aimés qui m'ont fait découvrir un nouvel auteur très prometteur.