Femmes en colère de Mathieu Ménégaux

Cour d’Assises de Rennes, juin 2020, fin des débats (auxquels le lecteur n’a pas assisté) : le président invite les jurés à se retirer pour rejoindre la salle des délibérations. Ils tiennent entre leurs mains le sort d’une femme, Mathilde Collignon. Qu’a-t-elle fait ? Doit-on se fier à ce que nous apprennent les délibérations à huit-clos, ou à ce que révèle le journal que rédige la prévenue qui attend le prononcé du jugement ?

Accusée de s’être vengée de manière barbare de deux hommes ayant abusé d’elle dans des circonstances très particulières, Mathilde Collignon ne clame pas son innocence, mais réclame justice. Son acte a été commenté dans le monde entier et son procès est au cœur de toutes les polémiques et de toutes les passions. Trois magistrats et six jurés populaires sont appelés à trancher. Doivent-ils faire preuve de clémence ou de sévérité ? Vont-ils privilégier la punition, au nom des principes, ou le pardon, au nom de l’humanité ? Avoir été victime justifie-t-il de devenir bourreau ?

Nous plongeons en apnée dans cette salle des délibérations d’un jury de cour d’assises. Neuf hommes et femmes en colère qui projettent sciemment ou inconsciemment sur l’écran de cette affaire le film intérieur de leur propre existence…

Comment Mathilde Collignon a-t-elle pu se retrouver sur le banc des accusés alors qu'elle a été victime d'une agression sexuelle ? Tout simplement car elle a voulu appliquer sa propre idée de la justice en se vengeant.

tout le roman va être basé sur les délibérations du jury qui va se prononcer sur sa culapbilité d'une part et sur sa peine d'autre part. 

On apprend beaucoup de choses surla procédure pénale d'un jury d'assise, ce qui m'a gêné c'est que le Président de la Cour demandait aux jurés de se baser uniquement sur le droit et rien que le droit, sans laisser leur affect ou leurs émotions entrer en ligne de compte tout en se fondant sur leur intime conviction. On ne peut juger quelqu'un sur son intime conviction sans laisser quelques émotions nous guider, pourmoi ce me semble incompatible.

Ce roman met en lumière toutes le femmes qui ont subi des violences et qui n'ont pas osé porter plainte de peur du jugement et de revivre encore et encore ces évenènements douloureux.

Comment aurais-je réagi à la place de Mathilde je ne sais pas mais en tout cas j'ai compris son geste. La fin m'a surprise car je ne m'attendais à une telle pirouette qui a, à mon sens, gaché le message global du roman.