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Totalybrune
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10 novembre 2022

Il était une fois la guerre d'Estelle Tharreau

guerre

Sébastien Braqui est soldat. Sa mission : assurer les convois logistiques. Au volant de son camion, il assiste aux mutations d'un pays et de sa guerre. Homme brisé par les horreurs vécues, il devra subir le rejet de ses compatriotes lorsque sonnera l'heure de la défaite.
C'est sa descente aux enfers et celle de sa famille que décide de raconter un reporter de guerre devenu son frère d'âme après les tragédies traversées « là-bas ».
Un thriller psychologique dur et bouleversant sur les traumatismes des soldats et les sacrifices de leurs familles, les grandes oubliées de la guerre.

Sébastien Braqui est un soldat français envoyé dans un lointain pays d'Afrique pour enrayer la vague d'attentat sur le sol français. Il va y aller pas moins de 4 fois pour 4 campagnes plus sanglantes les unes que les autres. A chaque retour, Sébastien Braqui perd une partie de lui et n'est plus que l'ombre de lui même. Sa femme et sa fille ne le comprennent plus et pire que tout elles ont peur de ses réactions, ses cris la nuit, elles marchent sans cesse sur des oeufs pour éviter de dire ou faire quelque chose qui le fasse exploser.

Braqui est une victime silencieuse : il a mis sa vie en danger, pris des décisions dont les conséquences le hantent encore et toujours et malgré cela, quand il rentre il se trouve haï par les siens, délaissé par l'armée, livré à lui même et seul.

Estelle Tharreau nous livre un récit sombre et percutant sur la triste vérité sur ces hommes (et femmes ?) envoyés sur des conflits pour défendre les intérets du pays et quand on les rapatrie, on leur fait miroter une réinsertion dans la vie civile, des emplois facilités, des pensions versées chaque mois, une prise en charge des frais médicaux. Hélas la vérité est toute autre. Le simple fait de demander où en est son dossier prend des allures de péplum, comme les douze travaux d'Astérix.

Dès les premières pages, on sait très bien que ça va péter mais on ne sait pas quand ni comment. On en peut que ressentir de l'empathie pour Sébastien, fer de lance de tant d'ex soldats mis au banc de la société et de l'Armée.

La fin m'a grandement surprise, je ne m'attendais pas du tout à ça. Chapeau à Estelle Tharreau qui nous démontre à chaque roman une facette de son talent.

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Commentaires
T
@Estelle Tharreau : merci à vous. ;)
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E
Un très, très grand merci pour votre confiance renouvelée et votre chronique.
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Totalybrune
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