De la même veine d'Agathe Portail

La maison Opras, tonnellerie familiale réputée dans tout le Bordelais, est dirigée en tandem par Philippe et sa soeur Myriam. L’affection qu’ils se vouent prend toujours le dessus sur leurs différends au point de laisser leurs conjoints sur la touche. Pol, leur presque frère, complète le trio d’inséparables et a installé son cabinet de dentiste à proximité. Or voici que, la quarantaine bien tassée, celui-ci annonce son intention de se marier et de partir s’installer au Canada. Un séisme pour les Opras.
Quand le mari de Myriam vient signaler la disparition de sa femme à la gendarmerie, le major Dambérailh se montre dubitatif. Il rechigne à démêler les fils du psychodrame familial qu’il devine alors qu’un meurtre abominable mobilise toute sa brigade : celui d’une jeune femme dévorée par un chien de combat. Tout tend à prouver que l’attaque a été provoquée.
Partagé entre deux enquêtes qui ravivent en lui des plaies secrètes – et toujours encombré de sa fureteuse tante Daphné ! –, l’opiniâtre major n’est pas au bout de ses surprises…

On retrouve une nouvelle fois le major Géraud Dambérailh aux prises avec deux affaires qui n'ont a priori rien en commun : la mort d'une jeune femme retrouvée dans un chenil à moitié dévorée par un chien dangereux et la disparition de Myriam Opras, dont la famille tient la plus grande tonnellerie de la région. Le major est ici assistée par Géraldine Amblevert, forte en gueule et qui secoue de temps en temps son chef pour son bien. Ils vont devoir enqueter sur l'entourage de Myriam afin de savoir dans quel état d'esprit elle se trouvait avant sa disparition. La façade de la fratrie unie envers et contre tous ne va pas tarder à se fendiller et permettre aux enqueteurs de s'engouffrer dans la brêche.

Dans ce roman, Daphné, la tante de Géraud, qui a un sacré côté Miss Marple, est un peu plus en retrait de l'enquete. Elle intervient beaucoup plus tardivement dans l'enquete que dans Piqure de rappel. Le vrai duo est celui formé par Dambérailh et Amblevert. Ils sont très complémentaires malgré leurs différences de caractère, car dans le privé ils ont beaucoup plus en commun. 

J'ai deviné la fin mais cela ne m'a pas gaché mon plaisir de lecture tant ce duo m'a pris dans ses filets.

Il me reste L'année du gel à lire, première enquete de Géraud car j'aimerais vraiment le connaitre depuis le début.

Agathe Portail n'est pas la plus connue des Louves du Polar mais assurément elle gagne à être connue.