Retour à Rédemption de Patrick Graham
Avocat d'affaires, Peter Shepard a tout pour être heureux : la fortune, une femme belle et aimante, deux petites filles irrésistibles. Pourtant, certains jours, l'angoisse l'étreint à tel point qu'il doit aller s'asseoir sur un banc dans un parc. Toujours le même banc, toujours la même angoisse. Shepard redoute le pire : le big one, ce tremblement de terre dont tout le monde sait qu'il finira par engloutir San Francisco.
Et le pire advient. Mais ce n'est pas la terre qui a tremblé, c'est le passé qui a ouvert une brèche sous ses pieds et l'a plongé en enfer, dévorant sa famille et le laissant avec l'obligation de se souvenir qu'il y a vingt ans, six enfants s'étaient fait une promesse dans un cachot, afin de repousser les ténèbres.
Une promesse qu'il a trahie.
Il est temps pour lui de retourner à Redemption.
Quel roman ! Merci Monsieur Graham pour cette immersion dans le centre de redressement de Rédemption. On y rencontre six enfants soudés à vie par une période de leur vie que personne ne souhaiterait vivre. Le temps passe et chacun vit sa vie.
Seulement le passé revient frapper à leur porte et Peter le découvre à ses dépens. L’auteur alterne le présent et les épisodes du passé ce qui nous permet de comprendre comment les héros en sont arrivés à ce qu’il sont au jour d’aujourd’hui.
J’ai eu énormément de tendresse pour le personnage de Ezzie, c’est un petit garçon dans un corps d’adulte et par moment ses réflexions me faisaient rire. En revanche, la raison pour laquelle il a fini au centre de Rédemption est beaucoup moins marrante. Je vous laisse la découvrir.
Pendant tout le roman on veut savoir quel est ce fameux pacte qui lie ces six enfants.
Un mot aussi du personnage de Marcellus, si discret et pourtant c’est un personnage très important presque autant que les autres mais ça on le ne sait pas tout de suite.
Un roman qui change des deux précédents : pas de tueurs en série, pas trop d’hémoglobine mais l’enfance et les illusions perdues. Tout ce qui se passe durant notre enfance fait de nous ce que nous sommes adultes.