Lady Susan de Jane Austen
Lady Susan Vernon, veuve encore très jolie pour ses trente ans passés, s’invite chez son beau frère et sa belle sœur bien plus fortunés qu’elle. Là, elle se prend d’une amitié très intime avec Réginald de Courcy, frère de ladite belle sœur. La réputation de Lady Susan est très attaquée : mauvaise mère, séductrice….. Mais qui croire ?
Ce tout petit livre se lit super vite. En même temps, ce n’est pas difficile, il ne fait que 115 pages. Au travers de plusieurs correspondances, on nous raconte un épisode particulier de la vie de Lady Susan. Avec la vision de plusieurs protagonistes et de Lady Susan elle même, il est parfois difficile de savoir si elle est une bonne personne.
Le lecteur en fait son affaire personnelle. Moi, à mon avis, cette affaire est partie d’un énorme quiproquo mais à l’époque, il vaut mieux qu’une femme, jeune veuve de surcroit, sache rester à sa place et se contenter de hocher la tête quand on lui demande et uniquement quand on lui demande.
Et puis comme toute mère normalement constituée, elle souhaite le meilleur pour sa fille : meilleure éducation, meilleur environnement et bien évidemment faire un très beau et bon mariage avec le bon prétendant. Et c’est à ce propos, que va naitre le malentendu.
En plus, Lady Susan est belle et intelligente. La première qualité est pardonnable à l’époque mais pas la seconde et c’est celle-ci qui lui vaudra tout ces on-dits.
On pourrait craindre que le style épistolaire alourdisse le récit mais il n’en est rien. On arrive à suivre un fil conducteur et même un certain dialogue (en différé certes) entre les différents protagonistes. Cela donne même du ryhtme à cette histoire.
En résumé, une lecture très agréable et je dirais qu’un petit classique de temps en temps ça fait du bien.
J’ajouterais que j’ai lu ce livre dans le cadre du club de lecture des blogueuses mené par Sylire.