interview de Caryl Férey
Bonjour Caryl Férey,
Mille mercis d’avoir accepté de vous prêter à notre petit questionnaire.
Pour commencer, pouvez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
J’ai grandi en Bretagne, dans une famille très middle class. Etudes sans intérêts : un tour du monde à 21 ans a tout déclenché : l’écriture, la Nouvelle-Zélande.
La Nouvelle Zélande (avec Haka et Utu), l’Afrique du Sud (avec Zulu) et maintenant, l’Argentine, vos romans nous font partir très loin. Est-ce que ce sont vos voyages qui vous inspirent vos histoires, ou bien vos histoires qui vous emmènent au bout du monde ?
L’un et l’autre, selon les hasards de la vie.
Dans chacun de vos romans, l’un de vos protagonistes est membre d’une communauté minoritaire, voire décimée (les maories, les Mapuches etc…). Pourquoi ?
Pour faire parler des peuples qui n’ont pas la parole, soit parce que leur culture est orale, ou plus souvent parce qu’ils sont opprimés, ou incompris, ou minoritaires face à la culture occidentale, qui s’accapare tous les moyens d’expression.
Votre actualité immédiate est bien évidemment la sortie de MAPUCHE. Cette fois-ci, vous nous plongez dans la dictature argentine et ses horreurs. Pouvez-vous nous dire comment cette histoire s’est imposée à vous ?
Par choix politiques : ces sujets me passionnent depuis longtemps. Et puis je ne connaissais pas l’Amérique Latine.
Et surtout, comment sont nés Jana et Rubén, deux personnages aux fortes personnalités malgré leurs fêlures ?
Au forceps. Ils représentent chacun les deux thèmes – dictature et crise financière – prépondérants, mais c’est surtout une histoire d’ amour qui aurait pu se dérouler partout ailleurs.
Votre prochaine actualité est l’adaptation au cinéma par Jérôme Salle de votre livre Zulu. Pourquoi celui-ci en particulier ? Est-ce que vous avez participé à l’écriture du scénario ? au choix des acteurs ?
Quand un producteur vous propose de faire un film, vous dites oui. J’ai fait le premier scénario mais le réalisateur a changé en route. Le scénario aussi.
Totalybrune et moi vous remercions encore infiniment d’avoir accepté de répondre à nos questions. Pour conclure, avez-vous quelques mots pour nos lecteurs ?
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