Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Totalybrune
Totalybrune
Archives
5 février 2013

Sacrifices de Pierre Lemaitre

 sacrifices

 

Témoin d’un hold-up dans le quartier des Champs-Élysées, Anne Forestier échappe par miracle à la sauvagerie du braqueur. Détruite, défigurée. Bouleversé, le commandant Verhoeven, qui est son amant, s’engage corps et âme dans cette enquête dont il fait une affaire personnelle. D’autant que le braqueur, récidiviste déterminé et d’une rare férocité, s’acharne à retrouver Anne pour l’exécuter. Les deux hommes s’engagent alors dans un face à face mortel dont Anne est l’enjeu. Verhoeven, touché au plus secret de sa vie privée, devient à son tour violent, implacable, jusqu’à sacrifier tous ses principes. Mais en réalité, dans cette affaire, qui est le chasseur ? Et qui est la proie ?

Pierre Lemaitre clôt ainsi la trilogie Verhoeven débutée avec Travail soigné et Alex.

L’auteur a la spécialité de tisser une toile tout au long du roman, d’installer le lecteur dans une sorte de « confiance » et de s’amuser à tout flanquer par terre en retirant tous nos repères.

Sacrifices n’échappe pas à la règle. Il commence très fort par un braquage très violent qui laisse une victime collatérale : Anne, la femme qui partage la vie du Commandant Verhoeven. Lorsqu’il apprend la nouvelle, tous ses vieux démons ressurgissent à la surface : une fois encore, quelqu’un s’en est pris à la femme de sa vie. C’est une fois de trop.

La machine est en marche et Camille va se mettre en marge de toutes les règles et procédures d’enquête. D’autant plus que le malfrat met tout en œuvre pour finir le travail et tuer Anne.

Ce qui m’a surpris dans ce roman, c’est le style de narration. Lorsque les personnages sont en scène, ils parlent de telle manière que l’on pourrait penser qu’ils ne sont pas dans leurs corps et qu’ils sont comme spectateurs de ce qu’il se passe (non je n’ai pas fumé la moquette).

C’est assez déroutant et on a l’impression que l’action se déroule au ralenti.

Ensuite je me suis attachée au personnage de Camille ce qui peut expliquer le style de narration. Camille est fatigué, dépité, vidé et cela se ressent surtout lorsqu’il comprend le fin mot de l’histoire dans le dernier quart du roman. Il aurait pu exploser, tempêter, vitupérer mais non il prend les choses avec un calme surprenant. C’est peut être le signe qu’il attendait depuis longtemps : le signe de faire enfin le deuil de son passé.

J’ai été moins surprise que pour ces autres romans, j’ai commencé à me douter de l’issue de cette affaire avant le lot de rebondissements final mais il n’empêche que je reste fan de Pierre Lemaitre. J’aimerais aussi revoir Camille dans de prochaines aventures, je n’aime pas les adieux.

Publicité
Commentaires
T
@ Karine : oui moi aussi. Il a toujours l'art et la manière de nous surprendre.
Répondre
K
J'aime bcp cet auteur !
Répondre
T
@ Cécile : oui j'avoue que je serais triste de ne plus croiser Camille.
Répondre
C
Espérons que ce ne soit qu'un au revoir, alors... Parce que, quand un héros nous plait, on aime bien le retrouver régulièrement.
Répondre
Totalybrune
Publicité
Derniers commentaires
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 205 258
Publicité