Tuez-les tous de Serge Raffy

A Toulouse, dans une crypte de l'Hôtel des Chevaliers de Saint Jean, des archéologues mettent à jour la sépulture d'une jeune femme dont le gisant de pierre, datant du 13e siècle, est d'une beauté hors du commun. Pour ces spécialistes, il ne peut s'agir que d'une proche de Raymond VI, comte de Toulouse et protecteur des Cathares, dont la tombe n'a jamais été retrouvée. Cette découverte capitale devrait leur permettre de lever enfin le mystère qui entoure la mort de cet ardent défenseur de la liberté d'expression.
Mais en poursuivant leurs fouilles, les chercheurs trouvent une fosse commune contenant 13 corps contemporains. Les fantômes de l'Inquisition seraient-ils de retour ? C'est ce que devra découvrir Firmin Degas, commandant de la brigade criminelle de la PJ de Toulouse, aidé de son fidèle second, le capitaine Betlem, et de Giulia d'Aroso, une jeune archéologue italienne descendante de cathares. Un auteur au style nerveux, rompu à la mise en tension que nécessite la relation d'une enquête, et qui sait la rendre vivante et vibrante.

Au cours de fouilles, un groupe de scientifiques découvrent des cadavres plus ou moins décomposés. Parallèlement, un imam se fait assassiner. Il semblerait que ce soit l’œuvre d’un fou isolé.

Ces deux faits divers n’ont a priori rien en commun mais l’enquête va faire apparaitre un fil conducteur.

On y fait donc la connaissance de Giulia, une archéologue passionnée par l’histoire des Cathares. Elle tente de percer le mystère de la mort de Raymond VI, comte de Toulouse et ardent défenseur de la cause cathare.
Quant     au Commandant Degas, le sang et la mort commencent sérieusement à lui faire horreur. Il s’interroge sur son avenir dans la police mais l’enquête sur la mort de l’Imam semble cacher quelque chose d’autre et son flair d’enquêteur, lui, est toujours là, preuve que la flamme n’est pas encore éteinte.

J’ai littéralement dévoré ce roman, moi qui apprécie les grands mystères de l’Histoire. Les Cathares en font partie : il y a tant de choses à apprendre et encore tant à découvrir. Cela laisse la place à tous les fantasmes comme pour les Templiers.
Le style de l’auteur est vif, le rythme sans temps mort fait tourner les pages quasiment toutes seules.

Les férus d’histoire et de mystère seront comblés. Même si l’enquête ne révolutionne pas le genre, le contexte historique et l’imagination font le reste.

Le mystère Cathare n’a pas encore livré tous ses secrets.