Chambres noires de Karine Giebel

Il y a des soupirs, des souvenirs et des sourires.

Il y a ces jours sans fin et ces nuits sans chaleur. Cette sensation d'être sale, d'être rien, moins que rien.

Ces dangers qu'on n'a pas vus venir, ces risques qu'on n'a pas osé prendre. Ces tentations auxquelles on n'a pas eu la force de résister.

Il y a ces mauvais héritages, ces mauvais choix, mauvaises pentes, mauvais départs.

Il y a ce manque de chance.

Il y a cette colère, ce dégoût.

Il y a...

Des fois où on préférerait être mort.

Dans ce recueil de nouvelles, on se rend très vite compte du talent et de la plume de Karine Giebel. Entre vengeance, exploitation, pauvreté, poids des traditions, on rencontre au fil des pages des personnages qui ont fait des choix, parfois bons, parfois mauvais mais qui ont toujours des conséquences plus ou moins attendues. 

L'une d'entre elles m'a beaucoup émue, il s'agit de "Au revoir les enfants", en quelques pages, l'autrice nous plonge dans les souvenirs d'une Résistante : les descriptions sont réalistes parfois trop, elles mettent très mal à l'aise même si on est encore loin de la vérité. 

Si vous n'avez jamais lu Karine Giebel, lancez vous à l'assaut de Chambres Noires, cela vous donnera une idée de l'a façon qu'elle a de mettre en lumière la noirceur humaine et ses victimes.