Le sculpteur d'âmes de Raphaël Cardetti

 

Certains sculptent le bois, d'autres la pierre.
Takeshi Ono, lui, se sert d'un tout autre matériau : les corps humains.
Son exposition anatomique Ars Mortis vient d'arriver à Paris lorsque Valentine Savi, jeune restauratrice d'art employée par la mystérieuse Fondation Stern, reçoit un appel troublant.
Sa meilleure amie, dont le mari a disparu neuf ans plus tôt en Tchétchénie, pense avoir reconnu le corps de celui-ci.
Parmi les cadavres exposés par Takeshi Ono...
Une affaire qui tombe au mauvais moment pour Valentine, déjà lancée à la poursuite d'un faussaire de génie dont les oeuvres sont disséminées dans les plus grandes collections du monde.
Ayant fait de cette traque une affaire personnelle, Elias Stern a décidé de tout mettre en oeuvre pour arrêter cet homme.
Et les moyens de sa Fondation sont sans limite...
Après Le paradoxe de Vasalis, Le sculpteur d'âmes est le deuxième tome d'une série d'un genre nouveau, qui mêle art et suspense, érudition et aventure, histoire et modernité.
Avec une parfaite maîtrise de son sujet, Raphaël Cardetti vous donnera envie de découvrir les faces sombres d'un univers fascinant : celui de l'art.

C’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé les personnages du Paradoxe de Vasalis : Valentine Savi, restauratrice d’art et Elias Stern, misanthrope voire même un peu plus.

Elias est à la poursuite d’un faussaire assez doué. Il court les ventes aux enchères dans le monde pour mettre la main sur les « œuvres de cet artiste ».

Parallèlement Valentine essaie de venir en aide à une de ses amies qui croit avoir reconnu le cadavre de son mari lors d’une exposition assez controversée.
Dans un premier temps, elle n’y croit pas trop mais les évènements vont vite la faire changer d’avis.

Bien que rien ne semble relier ces deux affaires, l’auteur va nous balader savamment pour aboutir à un dénouement qui laissera un gout amer au lecteur (parce que nom d’une pipe, il fallait le trouver le mobile). Les indices sont donnés tout au long du roman et je n’ai rien vu venir.

La toile de fond de ce roman n’est pas sans rappeler l’exposition « Our body, à corps ouvert », qui avait fait scandale au printemps 2009 en France.
Cette exposition avait été interdite par la justice française pour atteinte illicite au corps humain après une plainte déposée par plusieurs associations. En effet, à l’époque, ces associations se sont interrogées sur la provenance des cadavres et de nombreux soupçons convergaient vers l’idée qu’ils s’agissaient de condamnés à mort chinois.

L’auteur s’en est donc inspiré pour nous transporter dans un monde qu’il connait bien : l’art.
On y trouve des mines d’informations sur le trafic d’œuvres d’art pendant la Seconde Guerre Mondiale et comment certaines personnes ont pu préserver quelques petits chefs-d’œuvre en les cachant de la rapacerie des nazis.

Les amateurs d’art comme les amateurs d’enquête seront ravis par ce roman.

Comments

[Taylor]

@ cecile : prouuuuuuuuuuuuuuve que tu existes ! ;-)

[Cecile]

Raaaaaaaah.... Résiste, Résiste, Résiste

[Taylor]

@ Anne Sophie: oui rien que la couverture vaut le détour à elle seule.

[Taylor]

@ Mya : un conseil tu peux lire ce roman tout seul mais si tu veux savourer pleinement les personnages je te conseille de lire Le Paradoxe de Vasalis avant.

[Anne Sophie]

il a l'air chouette, et la couv est magnifique ^^