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10 octobre 2013

La petite copiste de Diderot de Danielle Digne

 copiste de diderot

Au début de la seconde moitié du XVIIIe siècle, la bataille de l'Encyclopédie fait rage : cette magnifique entreprise placée sous le signe des Lumières et de la liberté de penser voit se dresser contre elle la censure du pouvoir et la colère des dévots. C'est dans ce contexte tourmenté que Félicité, une jeune paysanne née sur le plateau de Langres, est envoyée à Paris pour devenir la copiste de Denis Diderot. Elle a appris à lire et à écrire, fait exceptionnel à l'époque pour une enfant de sa condition, et assistera le philosophe dans ses diverses tâches littéraires et sa correspondance. Malgré leur différence d'âge et d'érudition, une forte complicité se noue rapidement entre eux. Fascinée par le génie du grand homme, son inépuisable générosité et son goût des plaisirs, la jeune fille se passionne pour les combats de l'Encyclopédie tandis que Diderot ne reste pas longtemps insensible à la fraîcheur et au regard candide que cette petite paysanne porte sur une société parisienne alors en pleine effervescence. Dans les salons littéraires, elle va croiser nombre de figures de la " société des gens de lettres " : le baron d'Holbach, madame d'Épinay ou encore d'Alembert. On y parle de Montesquieu, de Rousseau, de Voltaire. Mais dans un siècle où souffle le vent des idées, les amitiés sont fragiles, et alors que Félicité progresse à grandes enjambées sur la route du savoir, l'irruption de l'abbé Ferdinando Galiani, un libertin napolitain, risque fort de troubler l'intimité de la petite copiste et de son maître.

Félicité est une jeune fille que le Destin a choisi pour elle une voie qu’elle n’aurait jamais soupçonnée.

Encouragée par sa mère, la jeune fille s’est très tôt plongée dans l’œuvre littéraire de son époque. Son livre préférée : la princesse de Clèves. Elle sait donc lire et écrire et tout naturellement, on lui propose de devenir la copiste de Diderot, père de l’Encyclopédie.

A son contact, la jeune fille va découvrir un univers très riche culturellement et elle va également faire son apprentissage de la vie et des hommes.

A cette époque, il était difficile d’aller à l’encontre de la pensée de l’Eglise. « Eduquer » les populations, réfléchir par soi même (n’est-ce pas le but de la philosophie). Pour Diderot, la culture était le remède à tous les maux.

Il a fait figure de précurseur et l’histoire a montré que ses contemporains ne lui ont pas rendu la tâche aisée.

A ceux qui auraient aimé vivre au siècle de Lumières, ce roman est fait pour vous, tant les descriptions historiques rendent le récit abordable à tous.

Et puis Félicité est très attachante, elle a soif d’apprendre et elle ne pouvait pas mieux tomber que sur Denis Diderot pour qu’il soit son mentor. Pourtant, ce n'était pas gagné à l'époque pour qu'une jeune fille soit instruite par autre chose que les textes religieux. De cet apprentissage va naitre un respect et une belle amitié à mon sens même si à l’époque l’amitié homme-femme n’était pas très répandue ou bien non comprise.

Encore une belle découverte des Editions Le Passage.

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Commentaires
T
@ Mélusine : je suis sure que tu vas adorer.
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M
Oh ça me tente bien, je prends note!
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T
@ Cécile : oui un très beau roman sur les coulisses de l'Encyclopédie.
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C
Ah, un joli roman historique, on dirait.
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Totalybrune
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