Sigma de Julia Deck

Messieurs, Vous avez confié à notre Organisation le soin de lutter contre les oeuvres indésirables. Quand il est impossible de les éliminer à la source, nous les faisons entrer dans des musées, où leur potentiel de nuisance s'épuise de lui-même. Aucune pièce majeure n'échappe à notre vigilance. Nous apprenons aujourd'hui qu'une oeuvre disparue du peintre Konrad Kessler referait surface aux alentours de Genève. La fâcheuse influence de cet artiste n'étant plus à démontrer, notre bureau suisse déploie immédiatement ses agents auprès de toutes les parties prenantes ? galeriste, collectionneur, banquier, scientifique ? afin de mettre hors de nuire le tableau. Sigma, New York, le 31 mars

Dès les premières pages, j'ai eu l'impression de pénétrer dans l'univers de John Le Carré ou pour le dire autrement dans un gros nid d'espions. En préambule, nous avons la liste des protagonistes et heureusement car je dois dire que j'étais un peu perdue.

On sait peu de choses de l'organisation dénommée Sigma si ce n'est que le nombre de ses agents est considérable et qu'ils se cachent partout. Leur mission est de mettre la main sur un tableau signé Konrad Kessler car cette toile véhicule des opinons tendancieuses. Lesquelles, on n'en sait rien. Une chose est sure c'est que tous les moyens sont mis en oeuvre pour retrouver ce tableau. Les personnages ne se doutent de rien. On se doute de comment tout va se terminer et en fait non. L'auteur nous réserve une sacrée surprise en toute fin de roman, comme quoi quand on joue à l'espion, tel est pris qui croyait prendre.

J'ai aimé ce roman à la fois espionnage et vaudeville (bonjour les claquements de porte, au théâtre ce serait très visuel).

J'ai découvert la plume de Julia Deck par ce roman et je pense que j'en lirais d'autres car la dame semble avoir plusieurs cordes à son arc.