Gio de Jean Dardi

Paris, la ville lumière, n’est plus ce qu’elle était. Le monde de la nuit, pourtant habitué à côtoyer la violence, sombre dans une psychose sans précédent. Les « filles » ne dorment plus, ne mangent plus, regardent le micheton de travers. C’est que depuis des semaines, au mépris de la prudence la plus élémentaire, le « Chirurgien » s’en prend à elles, les pistant, les violant sans état d’âme, les éventrant sans pitié. Pas une prostituée, pas une strip-teaseuse, pas une hardeuse qui ne se sente menacée. Imaginez la panique quand on compte jusqu’à huit victimes et que de surcroît, tous les soupçons se portent sur Dell’Orso, le commissaire de la Crim’, chargé de mettre la main sur le psychopathe. Faut dire qu’on a trouvé de son sperme sur une scène de crime…Troublant, non ?...

Il ne fait pas bon être prostituée à Paris par les temps qui courent. Un tueur sadique et sanguinaire sévit dans les rues de Paris la nuit. L'affaire est confiée au commissaire Giovanni Dell'Orso dit "Gio" et son équipe.Le début de l'enquete n'apporte pas beaucoup d'indices malgré la bonne volonté de chacun. 

L'enquête fait un bon spectaculaire lorsque des traces ADN sont retrouvées sur une scène de crime, mais il s'agit de celles du commissaire. Et là, ce n'est plus du tout la même danse.

Ce n'est pas la première enquete du commissaire Dell Orso mais la première publiée aux Editions Inceptio. Il est fait référence à des enquetes précédentes mais cela n'empeche pas la compréhension de celle-ci. Le commissaire Gio est un gentil mais il ne faut pas non plus lui marcher sur les pieds. Alors quand sa vie et sa carrière sont en jeu, il tente le tout pour le tout. 

Le personnage et son équipe sont haut en couleurs, j'y ai trouvé des réminiscences du Commissaire San Antonio et de ses comparses : Alexandre Benoit Berurier (qui ressemble grandement au bras droit de Gio) et Pinuchet. Le récit est assez sanglant et dur : les crimes nous sont racontés par le menu et avec force détail. Je préfère prévenir les âmes sensibles si vous n'aimez pas les récits trop sanguinolents.

La résolution de l'affaire apparait dans les tout derniers chapitres : la fin peut surprendre d'une part en prenant la forme d'un couperet et d'autre part car tout se joue en 2 chapitres. Mais il est vrai que tout s'emboit et s'explique. 

Je lirais sans doute les autres enquetes du commissaire, ne serait-ce que pour retrouver l'équipe qui m'a bien fait sourire.