Et c'est ainsi que nous vivrons de Douglas Kennedy

2045. Les États-Unis n'existent plus, une nouvelle guerre de Sécession en a redessiné les frontières.

Sur les côtes Est et Ouest, une république où la liberté de mœurs est totale mais où la surveillance est constante. Dans les États du Centre, une confédération où divorce, avortement et changement de sexe sont interdits et où les valeurs chrétiennes font loi.

Les deux blocs se font face, chacun redoutant une infiltration de l'autre camp.

C'est justement la mission qui attend Samantha Stengel. Agent des services secrets de la République, cette professionnelle reconnue, réputée pour son sang-froid, s'apprête à affronter l'épreuve de sa vie : passer de l'autre côté de la frontière, dans un des États confédérés les plus rigoristes, sur les traces d'une cible aussi dangereuse qu'imprévisible.

Dans ces États désormais Désunis, Samantha devra puiser au plus profond de ses forces pour échapper aux mouchards de son propre camp et se confronter aux attaques de l'ennemi.

Avec Les hommes ont peur de la lumière, douglas Kennedy continue son observation des Etats Unis et sur sa potentielle évolution. 

Dans ce roman, nous sommes dans un futur pas si lointain, les Etats Unis ne le sont plus. Deux camps se font face : une république où tous sont surveillés mais où la liberté fait foi et la Confédération où toute activité déviante est interdite. Samantha Stengel est un agent de la République et sa mission est d'infiltrer l'autre camp pour se débarasser d'un agent dangereux. Cette mission lui réservera moultes surprises. 

Dans ce roman, Douglas Kennedy a imaginé les Etats Unis victimes d'une guerre froide sur son propre territoire. Chaque camp observe en chien de faïence ce qu'il se passe de l'autre côté. L'auteur n'hésite pas à égratigner les politiques et politiciens de ces dernières années qui ont sans doute contribuer au virage pris par son pays : remise en cause des droits des citoyens, gestion discutable de l'épidémie du Covid, une mise en avant du sectarisme.

En somme, Douglas Kennedy nous offre une vision pessimiste des Etats Unis mais est-ce pour autant de la fiction ? Rien n'est moins sur et c'est ce qui est glaçant car si d'autres gouvernants tels que le dernier Président (pas celui en exercice mais l'autre) prennent le pouvoir les dérives décrites dans ce roman pourraient bien devenir réalité et ce ne serait pas sans conséquence.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Samantha, agent irréprochable qui va voir ses convictions chamboulées, j'aurais peut être aimé une autre fin que celle proposée. L'auteur aurait pu aller un peu plus loins, mais cela ne reste que mon avis.

Ce roman au style addictif ne vous laissera pas indifférent.