Je te vois de Gregg Hurwitz

Quand il se réveille sur son lit d'hôpital, Andrew Danner a perdu la mémoire. Deux nouvelles l'attendent : la bonne ? Sa tumeur au cerveau a été opérée avec succès. La mauvaise ? Le cadavre éventré de sa petite amie n'était pas encore froid quand on l'a retrouvé à ses pieds, inconscient... C'est assez pour plaider l'amnésie, la démence passagère, mais trop gros pour s'en contenter. D'autant qu'il est lui-même écrivain de romans policiers et qu'une telle conclusion ferait un rien bâclée. Toute l'affaire réside dans ce trou noir de quelques heures. Alors Drew ausculte sa mémoire, reconstitue, enquête, se filme, s'écrit... A-t-il vraiment pu occulter un tel acte ? L'a-t-on piégé ? Meurtrier qui s'ignore ou victime d'un traquenard diabolique ? Encre et sang n'ont pas fini de couler...

J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. Durant le premier tiers, je me suis demandé à quel moment le héros allait arrêter de se poser des questions existentielles et se bouger les fesses pour tenter d’y répondre. Je lui ai lancé un message sublimal du genre « Drew arrête de faire la causette à ta tumeur et bouge toi le croupion !!!! » Finalement, le héros a du m'entendre car à partir de là commence l'enquête à proprement parler.Le héros s'entoure de personnages haut en couleurs sans parler du chien qui m'a bien fait rigoler. Oui on rit car il arrive que certaines situations soient très cocasses. Je n'ai absolument pas vu venir la fin même si l'auteur a laissé un gros indice dans le roman. Le héros se rend compte qu’il est toujours plus facile d’imaginer une histoire pour un personnage que de vivre sa propre histoire. J’ai souvent entendu dire que la vie était un roman. Drew aurait peut être accepté ce point de vue s’il avait été maitre du scénario. Cependant, il apprend à ses dépens que ce n’est pas aussi simple. J’ai trouvé très intéressante la façon dont l’auteur a écrit le roman dans le roman.

Une très bonne lecture !